Henri Quéffelec vient de disparaître. Lui le Breton de la mer celtique, le chrétien passionné de sauvageries. Lui l'écrivain de l'océan.
Il était en train de parachever sa Mémoire, assise sur un navire et plongée dans les flots, lorsqu'il coula sans vraiment s'en rendre compte après avoir achevé son dernier poème : Le Chant du cygne qui, de façon presque divine, couronnait toute une oeuvre consacrée à la mer et aux gens de la mer : une oeuvre unique et multiforme faisant de l'auteur d'une soixantaine d'ouvrages sur la mer et sur ceux qui en sont à la fois les acteurs et les jouets.
Grâce à lui, dans cet ouvrage qui s'échelonne à travers ses propres écrits, nous avons reconstitué la puissante traversée qui porte l'enfant né dans l'ombre du château de Brest et des grèves de Morgat à se mettre aux lieu et place des marins-pêcheurs, des mutins de La Royale, du Recteur de l'île de Sein, et à devenir le grand peintre des tempêtes, des marées et des vagues.
Ainsi a-t-il campé au sein de cette comédie humaine et inhumaine la statue de la mer...
Yann Queffélec, son fils, présente ce livre à la mémoire de son père, dont nous publions par ailleurs - en un seul volume - deux Romans de mer : "Ils étaient six marins de Groix... et la tempête" et "Un Royaume sous la mer".
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