« Quant à Bartók, à l’âge où j’avais aussi la passion des Beatles, de Brahms ou d’Andy Warhol Underground, je m’en délectais allongé sur le plancher de ma chambre, dans le noir, sourd aux coups de balai des voisins qui menaçaient mes parents des tribunaux si je continuais d’empoisonner leurs nuits. Je découvris en lui un frère, un casse-cou, un solitaire amoureux des femmes, un époux invivable, l’ennemi juré des ordres établis – son ménage inclus –, de la manie, toujours, de se recommander du bien pour l’opposer au mal, de l’intolérance et du conformisme, des canons dont l’humanité n’arrive pas à se dépêtrer, un révolté lancé dans une œuvre si novatrice et douloureuse que beaucoup, même aujourd’hui, la croient sans cœur et fermée. Tout est vie dans l’œuvre de Bartók, tout est vérité, passion, remède à la devinette générale où nous baignons, pour le meilleur et pour le pis. »
Yann Queffélec
« Quant à Bartók, à l’âge où j’avais aussi la passion des Beatles, de Brahms ou d’Andy Warhol Underground, je m’en délectais allongé sur le plancher de ma chambre, dans le noir, sourd aux coups de balai des voisins qui menaçaient mes parents des tribunaux si je continuais d’empoisonner leurs nuits. Je découvris en lui un frère, un casse-cou, un solitaire amoureux des femmes, un époux invivable, l’ennemi juré des ordres établis – son ménage inclus –, de la manie, toujours, de se recommander du bien pour l’opposer au mal, de l’intolérance et du conformisme, des canons dont l’humanité n’arrive pas à se dépêtrer, un révolté lancé dans une œuvre si novatrice et douloureuse que beaucoup, même aujourd’hui, la croient sans cœur et fermée. Tout est vie dans l’œuvre de Bartók, tout est vérité, passion, remède à la devinette générale où nous baignons, pour le meilleur et pour le pis. »
Yann Queffélec
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