« On m’appelle encore p’tit frère et j’aime bien ce lien fraternel avec autrui. Il est midi, l’été bat son plein. Je rapporte fièrement à la maison, par la grève, des entrailles de poisson lune offertes par des pêcheurs taquins. Je les arbore en sautoir, collier mirifique de vahiné. La tête de ma grand-mère à la vue de ce patouillis d’intestins blanchâtres amoncelés dans l’entrée ! Et moi qui pensais nourrir les miens et mériter une ovation. Premières illusions perdues. Retrouvées depuis, reperdues, elles ne sont jamais bien loin. Qu’elles m’oublient, c’est moi qui les cherche. »
Yann Queffélec a vécu ses premières années à l’Aber-Ildut, un village au nord de Brest. À travers ce récit, il recrée un monde enfui, une Bretagne disparue. Les souvenirs, « voiliers fugueurs », se pressent : la maison, le père, les bateaux, les îles, le souffle des vents, l’appel du large… Ce livre des origines est un retour au pays d’enfance.
« On m’appelle encore p’tit frère et j’aime bien ce lien fraternel avec autrui. Il est midi, l’été bat son plein. Je rapporte fièrement à la maison, par la grève, des entrailles de poisson lune offertes par des pêcheurs taquins. Je les arbore en sautoir, collier mirifique de vahiné. La tête de ma grand-mère à la vue de ce patouillis d’intestins blanchâtres amoncelés dans l’entrée ! Et moi qui pensais nourrir les miens et mériter une ovation. Premières illusions perdues. Retrouvées depuis, reperdues, elles ne sont jamais bien loin. Qu’elles m’oublient, c’est moi qui les cherche. »
Yann Queffélec a vécu ses premières années à l’Aber-Ildut, un village au nord de Brest. À travers ce récit, il recrée un monde enfui, une Bretagne disparue. Les souvenirs, « voiliers fugueurs », se pressent : la maison, le père, les bateaux, les îles, le souffle des vents, l’appel du large… Ce livre des origines est un retour au pays d’enfance.
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