Les femmes indiennes sont moins connues que les chefs de tribu comme Sitting Bull ou Crazy Horse. Zitkála-Šá, dont le nom signifie « Oiseau rouge » (elle s’appelait Gertrude Simmons à l’état civil), a été la première femme autochtone à écrire sa vie, à composer un opéra et à fonder un lobby en faveur des Amérindiens à Washington. Dans son autobiographie, qui eut un immense succès, elle raconte son enfance, son éducation, ses enchantements et ses désillusions. Née dans une réserve du Dakota du Sud, proche de la rivière Missouri, elle fut scolarisée dans l’Indiana et en Pennsylvanie. Ses écrits visaient à maintenir vivante la culture de son peuple, menacée de disparition, à une époque où l’on commençait à dénoncer la politique assimilationniste des États-Unis. Quoique tiraillée entre deux civilisations, comme le rappelle Lucien d’Azay dans sa postface, Zitkála-Šá compte parmi les figures majeures qui ont ouvert d’autres perspectives aux Native Americans. Aujourd’hui redécouverte sous un angle ethnographique, son œuvre offre un nouveau regard sur la place des femmes dans les tribus indiennes et élargit la question du féminisme aux minorités autochtones.
Zitkála-Šá (1876-1938) est une écrivaine, militante, musicienne et enseignante américaine d’origine amérindienne. Elle a laissé plusieurs ouvrages dont cette autobiographie considérée comme un grand classique aux États-Unis et présentée ici pour la première fois en français dans sa version intégrale.
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