Le Panoptique est un projet d'architecture pénitentiaire conçu en 1787 par le philosophe anglais Jeremy Bentham. Au cœur du bâtiment circulaire, les quartiers du gardien. A sa circonférence, des cellules où la lumière entre, permettant de surveiller en permanence les prisonniers depuis le centre. À la périphérie, des galeries où le public extérieur peut s’assurer du bon fonctionnement de la prison et de l’intégrité des gardiens.
Projet rationnel inspiré par les Lumières, ou bien nouveau cachot qui soumet le corps et l’esprit des détenus à un contrôle sans faille, le panoptique va au-delà d'un simple projet carcéral. Bentham y voit un plan type pour toutes les institutions d'éducation, d'assistance et de travail, une solution économique aux problèmes de l'encadrement, ainsi qu’un moyen de renforcer la transparence et la responsabilité des institutions.
Redécouvert au milieu des années 1970 grâce aux travaux de Michel Foucault et de Michelle Perrot, il retrouve une actualité à l’heure de la mise en œuvre de nouveaux modes de surveillance, comme le montre Emmanuelle de Champs. Que nous dit le Panoptique aujourd’hui ?
Jeremy Bentham (1748-1832), philosophe, jurisconsulte et réformateur anglais, est considéré comme le père de l'utilitarisme.
Spécialiste de l’histoire intellectuelle de la Grande-Bretagne et de l’utilitarisme, Emmanuelle de Champs est professeure à CY Cergy Paris Université.
Professeure émérite d’histoire à l’université Paris-Diderot, Michelle Perrot est l’auteur d’une œuvre importante consacrée à l’histoire des femmes, au mouvement ouvrier et au système carcéral.
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