Voyage au pays des timides
« Quand les cathédrales étaient blanches, l’univers était soulevé tout entier par une immense foi dans l’action, l’avenir et la création harmonieuse d’une civilisation. » Cette même foi qui avait présidé à l’édification des cathédrales au Moyen Âge, Le Corbusier (1887-1965) la retrouve de l’autre côté de l’Atlantique où s’épanouit l’architecture d’un monde nouveau. C’est dans cet esprit qu’il raconte son voyage aux États-Unis, où il se rend en 1935 à l’occasion d’une tournée de conférences.
Loin d’être un essai théorique, ce livre au titre célèbre présente les impressions sur le vif de Le Corbusier, qui se révèle ici autant poète que technicien. New York le marque au premier chef et dans un ton d’une rare liberté l’auteur analyse les gratte-ciel, le pont de Brooklyn et le continent qui s’ouvre à lui. Récit de voyage en même temps que manifeste émouvant, qui n’a rien perdu de sa modernité et de sa pertinence, Quand les cathédrales étaient blanches compte parmi les plus importants livres écrits par l’architecte.
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