« Il faut sentir le plus possible en analysant le plus possible », avait écrit Barrès dans Un homme libre, le deuxième volume de la trilogie du Culte du Moi. Dans Du Sang, de la Volupté et de la Mort, publié en 1894, le « Prince de la jeunesse », hanté par la décadence, le périssable et la mort, colore sa palette. Ses voyages en Italie, « la grande maîtresse », dans l’Espagne « violente et contrastée » ou en Belgique où il révèle « le merveilleux secret » d’une double vie, lui permettent de transcrire sa quête d’émotions esthétiques, de passions et de plaisirs spiritualisés.
Par ses thèmes ou par les cadences de sa musique, le recueil de cet héritier d’un romantisme qu’il prolonge séduit d’emblée ses contemporains immédiats et bien au-delà, de Léon Blum à Jacques Bainville, d’André Breton à Lucien Febvre jusqu’à Aragon qui voit en lui un « extraordinaire ouvrier de la prose française ».
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