Après l’édition des Lettres à Trebutien en 2013, on croyait tout connaître de cette correspondance, assurément l’une des plus belles du XIXe siècle. C’est alors qu’on redécouvre à la bibliothèque d’Alençon une soixantaine de lettres de Barbey d’Aurevilly jamais publiées s’échelonnant de 1835 à 1858. Documents fascinants, elles éclairent sous un jour nouveau la relation entre les deux épistoliers. Elles permettent de mieux comprendre les circonstances de leur éloignement réciproque. En ce qui concerne l’année 1857, elles apportent une foule d’éclairages précieux : publication de Madame Bovary, des Fleurs du Mal, morts de Béranger et de Custine… À un délitement sentimental s’ajoutent des divergences littéraires qui culmineront avec l’interminable feuilleton autour de la publication des œuvres de Maurice de Guérin. C’est une extraordinaire découverte qui émerge dans ces pages. Ces nouvelles lettres où sont abordés de nombreux sujets importants sont tout aussi intenses et fougueuses que celles déjà connues, elles permettent en outre d'approfondir cette relation complexe.
Professeur émérite à la Sorbonne Nouvelle (Paris III), Philippe Berthier a consacré de nombreux travaux à Barbey d'Aurevilly. Dernièrement, une édition des Lettres à Trebutien (2013, Prix Sévigné) et des Memoranda (2016) aux éditions Bartillat.
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