Paru pour la première fois en 1913, Les Peintres cubistes célèbre la révolution picturale à l’œuvre au début du XXe siècle. Composé de deux parties, il témoigne de la vision poétique d’Apollinaire : la première, « Méditations esthétiques », constitue un manifeste en faveur de cette forme d’art, cependant que la seconde, « Peintres nouveaux », analyse l'œuvre de dix artistes représentatifs de cette tendance : Pablo Picasso, Georges Braque, Jean Metzinger, Albert Gleizes, Marie Laurencin, Juan Gris, Fernand Léger, Francis Picabia, Marcel Duchamp et Duchamp-Villon. Fondamental dans l’histoire de l’art, cet essai opère une synthèse des conceptions esthétiques d’Apollinaire. Il s’agit de la première tentative de définition d’un nouveau courant pictural en plein essor dans les années qui précédèrent la première Guerre mondiale. Le génie du poète ne doit pas éclipser le talent du critique d’art qui le premier a su rendre justice à nombre d'artistes, notamment Picasso et Braque, que la postérité confirmera jusqu’à aujourd’hui. Cet essai s’inscrit au premier de son œuvre, au même titre que les plus beaux vers d’Alcools ou Calligrammes.
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