Correspondance 1890-1913
Pierre Louÿs
Demeurée inédite à ce jour, la correspondance croisée entre Pierre Louÿs (1870-1925) et Henri de Régnier (1864-1936), procure un étonnant témoignage sur la vie intime et littéraire des deux hommes. Il y est question de leurs amis et relations communes, parmi lesquels André Gide. On y suit également avec passion toute l’évolution de la seconde génération symboliste : les revues de l’époque, le salon de Mallarmé, celui de Heredia, etc. Au hasard des lettres, on retrouve les noms de Schopenhauer, Barrès, Sarah Bernhardt, Jacques-Émile Blanche, Wagner, Judith Gautier, Oscar Wilde, Montesquiou, Debussy, Edmond de Goncourt, Jean de Tinan, Toulet, Léon Blum, Moréas, le Sâr Péladan, Polaire...
On trouvera également des lettres de voyage : Louÿs à Séville, Alger et Constantine ; Régnier à Venise.
Appelée à devenir la femme d’Henri de Régnier et la maîtresse de Pierre Louÿs dont elle eut un fils, Tigre, la figure de Marie de Heredia plane sur cet échange épistolaire comme l’élément secret et déterminant des courbes d’une amitié brisée.
Intense et complexe, cet échange entre deux écrivains de talent qui ont marqué leur temps dessine le tableau saisissant du monde intellectuel à la veille de la Première Guerre mondiale.
Jean-Paul Goujon, né en 1949, est professeur honoraire de Littérature française à l’Université de Séville. ?On lui doit des biographies de Renée Vivien, Jean de Tinan, Léon-Paul Fargue (Grand Prix de biographie ?de l’Académie française), Pierre Louÿs (Prix Goncourt de biographie), ainsi que de nombreuses éditions ?critiques de textes et correspondances, et des publications sur des écrivains de l’époque 1900.
Résumé
Demeurée inédite à ce jour, la correspondance croisée entre Pierre Louÿs (1870-1925) et Henri de Régnier (1864-1936), procure un étonnant témoignage sur la vie intime et littéraire des deux hommes. Il y est question de leurs amis et relations communes, parmi lesquels André Gide. On y suit également avec passion toute l’évolution de la seconde génération symboliste : les revues de l’époque, le salon de Mallarmé, celui de Heredia, etc. Au hasard des lettres, on retrouve les noms de Schopenhauer, Barrès, Sarah Bernhardt, Jacques-Émile Blanche, Wagner, Judith Gautier, Oscar Wilde, Montesquiou, Debussy, Edmond de Goncourt, Jean de Tinan, Toulet, Léon Blum, Moréas, le Sâr Péladan, Polaire...
On trouvera également des lettres de voyage : Louÿs à Séville, Alger et Constantine ; Régnier à Venise.
Appelée à devenir la femme d’Henri de Régnier et la maîtresse de Pierre Louÿs dont elle eut un fils, Tigre, la figure de Marie de Heredia plane sur cet échange épistolaire comme l’élément secret et déterminant des courbes d’une amitié brisée.
Intense et complexe, cet échange entre deux écrivains de talent qui ont marqué leur temps dessine le tableau saisissant du monde intellectuel à la veille de la Première Guerre mondiale.
Jean-Paul Goujon, né en 1949, est professeur honoraire de Littérature française à l’Université de Séville. ?On lui doit des biographies de Renée Vivien, Jean de Tinan, Léon-Paul Fargue (Grand Prix de biographie ?de l’Académie française), Pierre Louÿs (Prix Goncourt de biographie), ainsi que de nombreuses éditions ?critiques de textes et correspondances, et des publications sur des écrivains de l’époque 1900.
Presse
Article de Delfeil de Ton paru dans Le Nouvel Observateur
Pierre Louÿs érotique? Le mot est faible...
Du grand art, propre à indigner les imbéciles, mais les imbéciles ne lisent pas Pierre Louÿs.
Poète symboliste, Pierre Louÿs se fit d'abord connaître par «les Chansons de Bilitis», qu'il convenait de ne pas mettre entre toutes les mains, connut le succès avec des romans qui scandalisèrent, «Aphrodite», «les Aventures du roi Pausole».
Il souriait sans doute à ces effarouchements: depuis ses 18 ans en 1888, inlassablement, pour le secret de son cabinet, il composait des oeuvres impubliables, celles-là, et qu'il ne chercha pas à publier, de la même plume impeccable que ses oeuvres publiques mais qui étaient d'une liberté folle, d'une audace débridée. Elles témoignent, car il accumulait les écrits d'imagination et les notations, disons, sur le motif, d'une obsession de la femme, qu'il sut assouvir, mais tellement homme de lettres il lui fallait encore la chanter en prose et en vers, tellement esthète il la célébra aussi en photographies.
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Si Pierre Louÿs (1870-1925) pu scandaliser avec un roman comme "Aphrodite", c'est qu'on ignorait ce qu'il écrivait dans le secret de son cabinet. (©Dagli Orti/The Art Archive/AFP) |
Notre époque est bénie (si si) qui voit ces impubliables réédités en collection grand public, un millier de pages qui sont presque autant de chefs-d'oeuvre, d'un comique profond, d'un plaisir raffiné de lecture, du grand art, propre à indigner les imbéciles, mais les imbéciles ne lisent pas Pierre Louÿs.
Jean-Paul Goujon, à qui l'on doit ce rassemblement admirable de son «Oeuvre érotique» (érotique, mot faible), réunit en même temps la Correspondance de Louÿs et d'Henri de Régnier, inédit qui passionnera l'érudit et lui apprendra du nouveau sur Marie, qui épousa Henri pour se refuser à lui et lui donner un enfant de Pierre (vous me suivez?), Pierre et Henri meilleurs amis du monde, tombés amoureux en même temps de ses vingt printemps.
Delfeil de Ton
Correspondance, par Pierre Louÿs et Henri de Régnier, Bartillat, 400 p., 29 euros.
Oeuvre érotique, par Pierre Louÿs,
Bouquins-Laffont, 1088 p., 30 euros.
Du même auteur...
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Deux Filles de leur Père, 2019