Ma belle époque
Benoît Duteurtre

Plus d'informations sur le site de l'auteur: http://duteurtre.free.fr/guppy/

Présentation

Chroniques

Résumé

Ma belle époque rassemble un choix de chroniques de Benoît Duteutre dispersées dans la presse depuis une vingtaine d'années. Il a composé l'agencement du recueil telle une partition légère qui rendrait compte de ses goûts et de ses dégoûts dans le monde contemporain. Si les romans de Duteutre font une large place à une observation incisive des évolutions de la société, ses chroniques n'en sont pas moins virulentes. L'auteur se livre en effet volontiers à la polémique sur des sujets aussi divers que le roman contemporain, la langue française, l'interdiction de fumer dans les lieux publics, les profonds dysfonctionnements de la justice. Ma belle époque, c'est aussi des coups de cœur où l'on retrouve l'univers familier et proche de l'auteur : le dessinateur Sempé, la musique légère, Marcel Aymé, la Normandie, la peinture impressionniste,… Duteurtre porte un regard aigu sur notre temps, faisant preuve d'ironie à l'égard de la fête généralisée à laquelle nous assistons. Que ce soit sur l'homosexualité, la Star Academy, le téléphone portable ou la gauche réactionnaire, l'auteur du Voyage en France sait nous amuser et nous donner à réfléchir.

Benoît Duteurtre est né près du Havre. Il est l'auteur de plusieurs romans (Tout doit disparaître, Gaieté parisienne, Les malentendus, Service clientèle, La jeune fille et la cigarette, Chemins de fer) et d'un livre sur les vaches et d'essais sur la musique. Le Voyage en France a obtenu le prix Médicis en 2001. Son humour teinté de nostalgie marque sa singularité dans la jeune littérature française.

Presse

TV: Coup de coeur de Patrick Poivre d'Arvor à Vol de nuit sur TF1 en septembre 2007.

La Cité heureuse et Ma belle époque

Bruno de Cessole, Valeurs Actuelles, 7 septembre 2007

En avant-propos de son recueil de chroniques, Ma belle époque, Benoît Duteurtre confie combien son époque le captive et l’obsède, au point d’envahir tous ses romans. « Alors, écrit-il, que nombre de mes bons amis progressistes en art, acquis par principe à toutes les avancées de leur temps, se montrent curieusement peu intéressés, dans leurs œuvres, par le monde qui les entoure, je n’ai quant à moi aucun autre sujet : montrer cette banalité que nous avons sous les yeux et qu’on finit par ne plus savoir regarder, la mettre en lumière dans son comique, sa poésie, son ridicule parfois. »
Son nouveau roman, la Cité heureuse, s’attaque aux diktats des modes de vie et de pensée actuels. Le narrateur, ex-contestataire progressiste, est un scénariste de télévision reconnu. Il habite une vieille ville européenne qui vient d’être rachetée par une compagnie de loisirs et privatisée sous le nom de Town Park. En contrepartie de certains avantages, les habitants doivent accepter de jouer les figurants en costumes du XIXe siècle et de participer à des activités festives… Très hostile à la transformation de sa ville en parc d’attractions commercial, il a fini par se laisser convaincre, moyennant un statut de VIP et un mécénat substantiel de la compagnie. Las, ce confort est précaire.
Sa vision “caricaturale” et “réactionnaire” de la modernité déplaît à ses employeurs, sa femme se suicide, la maladie le frappe, le “meilleur des mondes” se révèle « un cauchemar climatisé ». Sans aigreur ni méchanceté, avec une constante drôlerie, Benoît Duteurtre met en scène et tourne en dérision un univers et une société qui
sont les nôtres.