Présentation
"Je me sens devenir inexorable"
Résumé
Marie Lenéru (1875-1918) commence à rédiger un journal à l’âge de onze ans, alors qu'elle passe une enfance paisible en Bretagne. Frappée par une maladie qui entraîne la surdité totale, elle entre dans son monde intérieur. Elle se réfugie dans un stoïcisme volontaire et sceptique, qui lui permet de surmonter son infirmité. Elle confie à son journal ses états de désarroi et les combats physiques et spirituels. Ce journal reflète aussi l'esprit de son époque. Il témoigne des préoccupations d'une jeune intellectuelle attentive aux débats contemporains : Schopenhauer, Nietzsche,… Elle lit les auteurs du moment comme Barrès, se compare volontiers à Marie Bashkirtseff dont la notoriété ne cesse de croître. Hantée par la figure de Saint-Just, elle compose un essai sur le révolutionnaire. Sa soif de lectures est immense. La guerre éclate. Elle se réfugie avec les siens à Lorient. S'opère alors une transformation de son être qui précipite son infortune. Elle disparaît deux mois avant l'armistice, emportée par l'épidémie de grippe espagnole. Son Journal, dans la lignée des grands journaux intimes féminins de Marie Bashkirtseff, Katherine Mansfield et Catherine Pozzi, de nouveau accessible après soixante ans, permet de lui rendre sa place dans les lettres françaises.
Presse
Carnets de la tourmente, Patrick Kéchichian, Le Monde des Livres, 06 juillet 2007
Une femme remarquable, Marcel Cordier, L'Echos des Vosges, 6 juillet 2007
L'écriture ou la vie, Anne-Sophie Demonchy, Le Magazine des Livres, juillet/août 2007
Journal 1893-1918, Le Télégramme, 26 août 2007
http://stalker.hautetfort.com/archive/2007/05/02/le-journal-de-marie-leneru.html