Paru pour la première fois en 1951, Chicago, considéré comme un classique aux États-Unis, a conservé toute sa force. Il décrit une ville tant d’arnaqueurs, de prostituées, de politiciens que de bourgeois et de notables. Cette évocation est un incomparable chant d’amour. La ville a peut-être changé, mais ce portrait frappe toujours : d’un côté la beauté de la ville, de l’autre sa violence extraordinaire ; d’une part son énergie exceptionnelle et d’autre part sa brutalité cupide. La tension qui perdure dans cette immense cité, la troisième ville des États-Unis, fonde le projet littéraire d’Algren, qui en fait un portrait digne de Goya ou de Baudelaire.
Considéré par certains critiques tels Studs Terkel, qui signe ici la préface, comme le meilleur livre sur Chicago, cet essai est digne des grands romans de Nelson Algren.
Nelson Algren (1909-1981) est notamment l’auteur de L’Homme au bras d’or (National Book Award, traduit en français par Boris Vian) et de La Rue chaude, tous deux adaptés avec succès au cinéma. En France, il est bien connu pour sa liaison avec Simone de Beauvoir, qui lui a adressé des lettres passionnées publiées en 1997 dans un volume sous-titré « Un amour transatlantique ».
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