Bartillat Edition
Aller vers Facebook Aller vers Youtube Aller vers Twitter
U

ISBN : 9782841004102
Parution : 24/09/2009
Prix : 20 €
390 p. pages
Format : 12,5 x 20
Traducteur : André Gabastou
Préfacier : André Gabastou

Twetter Partager

Une nouvelle femme
Carmen Laforet

Paulina, la trentaine se sépare de son mari et décide de vivre seule à Madrid en assumant la charge de son enfant. Pleine d’espoirs nouveaux , elle découvre la passion et entretient une intense liaison amoureuse. Tout ceci pourrait paraître banal si Une nouvelle femme n’avait pas été écrit dans les années cinquante en plein après-guerre et dans une grande période de répression franquiste.
La libération de Paulina va passer par une intense quête spirituelle, qui n’est pas sans rappeler l’ascétisme et la violence des grandes mystiques espagnoles.
Une nouvelle femme, une œuvre qui nous fait entrer au cœur de l’âme féminine, est un regard d’une grande beauté sur les ressorts d’une extraordinaire personnalité qui n’est pas sans rappeler la romancière elle-même.

Résumé

Paulina, la trentaine se sépare de son mari et décide de vivre seule à Madrid en assumant la charge de son enfant. Pleine d’espoirs nouveaux , elle découvre la passion et entretient une intense liaison amoureuse. Tout ceci pourrait paraître banal si Une nouvelle femme n’avait pas été écrit dans les années cinquante en plein après-guerre et dans une grande période de répression franquiste.
La libération de Paulina va passer par une intense quête spirituelle, qui n’est pas sans rappeler l’ascétisme et la violence des grandes mystiques espagnoles.
Une nouvelle femme, une œuvre qui nous fait entrer au cœur de l’âme féminine, est un regard d’une grande beauté sur les ressorts d’une extraordinaire personnalité qui n’est pas sans rappeler la romancière elle-même.

Presse

Article de Sabine Audrerie dans La Croix :

Carmen Laforet, le tourment et la grâce

Décédée en 2004, Carmen Laforet a secoué les lettres espagnoles endormies par le franquisme et la guerre civile. Superbe, son troisième roman est porté par la quête de foi d'une femme dans les années 1950



Les lecteurs français ont découvert Carmen Laforet en 2004, l'année de sa mort, grâce aux éditions Bartillat qui publièrent Nada, le plus célèbre texte de cette étonnante romancière inconnue de ce côté-ci des Pyrénées. Puis suivit, en 2006, L'Île et ses démons, autre livre du désir de liberté d'une jeune femme sur fond de franquisme.

Le magnifique Nada, paru en Espagne en 1944 et salué par le plus prestigieux prix littéraire espagnol, fut un véritable choc littéraire au lendemain de la guerre civile. Il est aujourd'hui encore le livre espagnol le plus traduit dans le monde, après Don Quichotte et La Famille de Pascal Duarte du prix Nobel Camilo José Cela, emblématique du mal-être de «la génération du silence» marquée par la dictature. Carmen Laforet, jeune romancière prodige de vingt ans, était parvenue comme personne à restituer les ressentis d’une jeunesse à l'étroit dans un monde violent et sombre.

Il y a aussi tout cela dans ce troisième roman inédit en France de l'écrivain. Une nouvelle femme, également enlevé et porté par l'écriture très belle de Carmen Laforet, et peut-être encore plus abouti littérairement, plus fort dans sa construction narrative, faite d'allers et retours entre passé et présent, récit et action, méditation et évolution des personnages. Il met en scène avec audace et sincérité un itinéraire spirituel et personnel : la quête de foi d'une femme blessée par la solitude, et sa lutte contre une passion amoureuse délétère.

Paulina a une trentaine d'années, est mariée à Eulogio Nives, fils d'une famille d'éleveurs de Villa de Robre, dans la province de Leon, avec qui elle a un fils, Miguel. Il y a dix ans, le couple a connu l'amour fou qu'on croit éternel, s'aimant à Villa de Robre, où leurs parents étaient voisins, puis à Barcelone alors que la guerre jetait ses premiers cris. Mais Eulogio, parti quelques mois au front puis en Amérique, revint changé, Paulina aussi, enceinte de quelques mois à son départ, jetée en prison où naquit l'enfant, ressortie hagarde et intimement blessée.

La distance mise entre l'homme et la femme par la proximité de la mort et par les malentendus ne fera plus que croître. Le couple rentrera à Villa de Robre, et Paulina trouvera un réconfort factice auprès de son beau-frère, l'ardent Antonio, avec qui elle nouera un lien puissant et coupable. Plongée dans des affres insupportables, Paulina ne trouvera pour issue que la fuite, loin de son époux et surtout loin d'Antonio.

Le livre s'ouvre sur son départ, en train, pour Madrid où, plus qu'une nouvelle vie, elle espère trouver la quiétude morale. Ce voyage sera l'occasion d'une remémoration, de l'enfance et des années récentes, des sentiments qui l'ont submergée souvent, envers ses parents petite, ou sa parentèle plus tard; son élan vers ses semblables et sa répugnance pour d'autres, cupides, hypocrites ou vicieux. Surtout, au cours de ce voyage, s'effectuera une métamorphose profonde qui engagera tout son être.

Paulina va emplir son cœur d'un désir de paix qui la conduira vers Dieu et la découverte d'une nouvelle acception du mot «amour», «consolée par cette sagesse absolue». Elle va devenir une nouvelle femme. Se fourvoyer aussi sur ce qu'elle croit être juste, délaissant les siens, trébuchant et tâtonnant sur ce chemin de la foi.

Il sera jalonné de guides : l'émouvante et claivoyante Blanca, belle-mère d'Antonio dont la dévotion touche Paulina, «vraie jusqu'au fond du cœur»; ceux armés d'une autre vision du catholicisme ou d'un athéisme argumenté; ou les très humains Pepe Vados, curé de Las Duras, et Pedro Gonzalez, le prêtre de Madrid qui la mettra en garde contre trop d'assurance et d’exaltation.

À la mort de Carmen Laforet, en 2004, l'écrivain Juan Manuel de Prada lui avait rendu un hommage appuyé, caractérisant son art comme «le désir radical d'une autre vie, différente et plus accomplie, en conflit permanent avec une réalité étouffante et dangereuse rendant difficile la réalisation des aspirations.»

Porté par la très grande beauté de l'écriture de la romancière, par l'émotion qu'elle dégage et la simplicité de ses traits, le combat intime de Paulina illustre cet élan sans jamais le faire rimer avec égoïsme ni frivolité. Il prendra fin avec une prise de conscience : celle de «la grandeur du mariage catholique (…), l'union indissoluble de deux êtres qui veulent unir leurs vies jusqu'à la mort, s'aidant l'un l'autre, spirituellement, matériellement, charnellement.

Une union pour Dieu. Une union dont l'indissolubilité n'a de sens que dans l’ordre divin.» Et avec l'accession de Paulina à la joie de «marcher en esprit et en vérité», réchauffée par «cet immense foyer de félicité et de bien».

SABINE AUDRERIE
Acheter ce livre
Dans la librairie la plus proche de chez vous ...
Acheter ce livre en ligne sur :


Acheter cet ouvrage sur Fnac Acheter cet ouvrage sur Chapitre Acheter cet ouvrage sur Amazon

Du même auteur...

- Nada, 2010
- L'Île et ses démons, 2006
- Nada, 2004

Bartillat © 2015 - Mentions légales

Corner Foot